[TERMINE].Déambule dans les couloirs |Nobuo|

- Itteee >.<

.

Ce soir là, Nobuo s’était rapatrié tôt dans sa chambre, complètement crevé par cette journée plus qu’épuisante. A 21h30, il était déjà ainsi en pyjama, un simple débardeur et un espèce de mini shirt, par cette soirée à l’air lourd. Il faisait en effet encore assez chaud à cette période de l’année. Il s’était simplement allongé sur la couette de son lit, une jambe pliée, son bras droit sous sa nuque, observant fixement le plafond. Il commença à fermer les yeux dans l’espoir de s’endormir rapidement, mais ce ne fut pas le cas, en fait il avait encore trop chaud. Dans la pénombre il aperçut ses compagnons de chambre et ils étaient tous les deux déjà couchés. Dormaient-ils déjà ? Nobuo, en tout cas, n’arrivait jamais à s’endormir lorsqu’il était trop tôt, lui qui avait voulu faire des efforts ce soir là, c’était raté. Toujours couché sur le dos, il se redressa pour se mettre assis, et c’est là qu’il entendit un léger bruit qui semblait de venir de l’étage juste en dessous de lui. Il ne s’inquiétât guère, sûrement des jeunes qui rentraient bourrés. En fait il ne s’en était pas rendu compte, mais pas mal de minutes étaient déjà passées.

Il détestait ne rien faire comme cela, et décida alors d’aller prendre l’air, juste par le balcon du couloir de l’internat, ou bien juste en sortant de l’internat, peu importe, un endroit où il puisse y avoir un peu d’air frais. A trois dans une chambre, cela devenait irrespirable. Il se leva donc tout doucement pour ne pas faire de bruit, enfila ses chaussons d’intérieurs, et sortit de sa chambre. Il avait l’air un peu sonné et il commença à marcher dans le couloir mais s’arrêta net. Complètement figé. Il avait une hallucination, Kimiko se trouvait juste devant lui, l’air de réfléchir, l’air perdue et désappointée. Sauf que Nobuo était dans un internat pour garçon, en l’occurrence voir Kimiko ici était tout à fait impossible. Reprenant légèrement sa marche en se frottant les yeux, il rit intérieurement. Voilà qu’il avait des hallucinations. Mais en passant juste à côté de Kimiko, il sentit son parfum si typique, celui qu’il aimait le plus, son odeur naturelle. Elle semblait bien plus réelle qu’une hallucination. Il s’arrêta net une nouvelle fois et se tourna d’un coup. C’était bien elle. De suite, il esquissa un sourire moqueur. Kimiko dans l’internat des garçons… C’était une bien belle occasion pour lui. Mais.. que faisait-elle là ?

« Hoho, Kimiko ne se serait-elle pas trompée de bâtiment ? Ou bien… a-t-elle un rendez-vous avec un jeune garçon ? »

Il s’approcha un peu plus d’elle, l’air malicieux, sans la laisser répondre il continua sur sa lancée.

« Hep hep. Tu as oubliée le règlement non ? »

En s’approchant, il pouvait sentir plus amplement le parfum de sa camarade. Ce parfum si doux à ses narines. Kimiko, c’était la fille qu’il aimait. Malgré tout, en apparence, ce n’était pas trop comment il agissait. On aurait plutôt dit qu’il ne cessait de se moquer d’elle.
En attendant une réponse de la jeune fille, il se demandait de plus en plus ce qu’elle faisait ici et il eut soudainement peur qu’elle ait rendez-vous avec Jiro. Encore lui ? Si c’était cela, il ne la laisserait certainement pas le rejoindre ! Après tout, il était en position supérieure dans l’internat des garçons, elle était en faute.

- Nobuo ? Qu'est ce que... Je n'ai aucun compte à te rendre, ce que je fais là ne regarde que moi !

- Parceque ca ne t'es jamais arrivée de te retrouver dans l'internat des filles peut-être ? Fais comme si tu ne m'avais pas vu et retourne de là où tu viens

- La chambre à Shimizu Jiro, elle est où ?

La jeune fille semblait vouloir tenir tête à Nobuo, et lorsqu’il entendit qu’elle n’avait de compte à rendre à personne, il ne put s’empêcher d’amplifier son sourire en coin. Bien au contraire, ici, c’était le territoire des garçons, et pas le sien. Ce simple fait réjouissait Nobuo, car il se sentait d’un coup autoritaire. Kimiko était sous ses ordres, enfin ! Ou plutôt, c’est ce qu’il croyait, vu qu’elle continuait de lui répliquer. Elle chuchotait cependant, certainement par peur de faire surgir un surveillant. Toujours en gardant un sourire malicieux, comme s’il préparait un mauvais coup, Nobuo lui répondit.

« Non, je suis un garçon sage moi. »

Mentit-il alors qu’il était déjà allé maintes fois à l’internat des filles. Son ton était cependant légèrement ironique.
Puis la jeune fille lui dit une seconde remarque. Que Nobuo fasse comme s’il ne l’avait pas vu, et qu’il rentre bien sagement dans sa chambre ? Il laissa passer un léger rire plutôt narquois. Le connaissait-elle vraiment ? C’était impossible pour lui de faire ça dans une telle situation. L’occasion était bien trop bonne. Il tourna sa tête autour de lui et put s’apercevoir qu’ils étaient complètement seuls dans ce couloir. Il en profita et se rapprocha alors un peu plus de Kimiko. Si elle voulait encore reculer, il ne lui restait que peu d’espace entre le mur et lui. Et c’était le but de Nobuo. Elle ne pourrait reculer éternellement. Puis pour lui répondre, il lui chuchota lui aussi, d’une voix qui se voulait douce.

« Un surveillant ne penserait certainement pas la même chose. Une fille dans un internat de garçon, on ne peut pas ne pas la voir. »

Et peu après cela, son sourire s’estompa lorsqu’il entendit la question qu’elle lui posait. La chambre de Jiro ? Ce ne pouvait être possible. Qu’est-ce qu’il se tramait entre ces deux là ? Sortaient-ils finalement déjà ensembles ? Nobuo n’aurait rien vu faire… Non, non, ce n’était pas possible. Un rendez-vous en pleine nuit. Qui avait organisé ce rendez-vous, Kimiko, ou Jiro ? Si c’était ce dernier, il aurait de ses nouvelles, il ne s’en tirerait pas comme ça. Inviter une fille dans l’internat, c’était interdit, et Nobuo se sentit tout à coup prêt à vouloir aider les surveillants à faire leur travail. Il se retrouvait dans une situation plutôt inhabituelle, il fallait bien le dire. Fronçant les sourcils, il ne laissa rien paraître de ses intenses pensées sur cette question. Non, il avait déjà une toute autre idée, bien plus intéressante, et il en frémissait d’avance. En fait, cette question était une occasion en or, mais la jeune fille ne s’en était certainement pas rendue compte, il fallait dire que Nobuo avait un peu un esprit tordu [XD].

« Pff… Ca va, ça va, c’est bien parce que je suis déjà allé plusieurs fois à l’internat des filles que je ne vais pas te dénoncer. Je vais t’amener à ton Jiro. »

Il garda une expression assez neutre, et chuchotait toujours. Il se tourna alors, commença à marcher et fit signe à Kimiko de le rejoindre. Il allait l’amener à la chambre de ce cher… Jiro ? Hmm, pas exactement non, plutôt à la chambre qui se trouvait quelques portes avant, c’est-à-dire… la sienne. En se dirigeant vers cette porte, le dos tourné à Kimiko, il ne put s’empêcher d’esquisser un sourire plus que malicieux. Ce plan était parfait. Puis arrivé juste devant la porte de sa chambre, il la désigna pour la montrer à Kimiko.

« Voilà, c’est là. »

Et il resta ici, attendant que Kimiko vienne l’ouvrir.

- Merci

- Jiro-kun

Jiro-kun, c'est Kimiko

- Tu es certain que c'est la chambre à Jiro ?

Le plan marchait à merveille, Kimiko le suivait sans se douter de rien, sans se poser de questions. D’un côté, c’était assez normal, qui aurait pu prévoir cela. Nobuo s’était étonné lui-même d’avoir une telle idée de génie. Il la regarda frapper à la porte et ne s’attendait pas à cela. Et si elle n’osait pas rentrer ? Son plan ne pourrait avoir lieu. Il voulait juste se retrouver avec Kimiko dans sa propre chambre, ce serait un moment si parfais. Malgré tout, il ne pouvait forcer les choses.

Heureusement, elle ouvrit la porte et Nobuo observa la scène. Pendant qu’elle inspectait les différents lits présents dans la pièce, le jeune homme s’avança dans la chambre à son tour, ayant maintenant dépassé la porte, ne faisant absolument aucun bruit. Il observait Kimiko, bien qu’ils soient tous les deux plongés dans la l’ombre la plus totale, la lumière n’était en effet pas allumée dans la chambre, il pouvait quand même voir sa silhouette si parfaite à ses yeux. Toujours un sourire en coin que l’on ne pouvait vraiment voir, il se demanda tout de même comment se passerait la suite des évènements. Il attendait tout d’abord une réaction de la jeune fille, qui se revint finalement vers lui, voyant bien que personne ne se trouvait dans cette pièce, excepté eux deux. Il fut légèrement surpris, mais non mécontent de sa question. Il trouvait qu’elle avait un ton innocent dans la voix, et c’était une chose qu’il semblait apprécier.

Il déposa son index sur sa propre bouche en sortant un léger « chuut », et ferma délicatement la porte juste derrière lui, sous prétexte qu’il ne fallait pas réveiller les autres. C’était le noir presque complet maintenant, seuls les légers trous des stores laissaient passer des bribes de lumières, mais pas assez suffisantes pour que l’on puisse y voir quelque chose.

« Il ne faut pas réveiller ceux qui dorment déjà, voyons. »

Chuchota-t-il, l’air complètement innocent, comme s’il se souciait du sommeil des autres.

« Jiro n’est pas là ? Tu es sûr ? »

Dit-il encore plus doucement. Cette situation lui plaisait énormément. Il ne pouvait s’empêcher de continuer dans cette voie là. Il fit comme s’il allait vérifié à son tour, faisant ainsi semblant de tâtonner ses bras en avant histoire de ne pas se prendre un mur. Mais c’était une ruse, car il savait très bien que Kimiko était juste devant lui, et tendant ses bras, il en profita pour passer l’un d’eux autour du cou de cette dernière par une agilité époustouflante.

« Oh excuse-moi. »

Dit-il de plus en plus doucement, se rapprochant tout entier vers elle, se méfiant de sa réaction tout de même. Il était prêt à se laisser aller à l’embrasser… si prêt… dans les deux sens du terme.

- Ca n'arriverai pas si on allumait la lumière, tu veux bien le faire ?

- Tu savais que Jiro ne serait pas là ? Moi je ne reste pas là, inutile de me raccompagner, je saurai retrouver le chemin

Allumer la lumière ? Déjà ? Tout ne faisait que commencer, Nobuo ne voulait pas que cette méchante lumière artificielle vienne lui faire mal aux yeux. Tout à l’heure, il n’arrivait pas à s’endormir, mais là, il n’aurait pas dit non pour dormir aux côtés de Kimiko. Il aurait bien voulu qu’ils se posent, enlacés tous les deux, sur l’un des lits, n’importe lequel, tant qu’ils étaient ensembles. Qui plus est, il était toujours en pyjama, mais il fallait dire qu’il avait un côté sexy dedans, et puis dans le noir de toute façon, on n’y voyait rien. Il se rendit alors compte qu’il avait fermé les yeux et il les rouvrit lorsque Kimiko essaya de partir de son emprise. Mais il n’était pas décidé à la lâcher. Non pas pour lui faire peur, bien au contraire, il n’avait aucune mauvaise pensée, aucune intention de lui faire du mal, mais le simple contact de sa main sur sa nuque lui plaisait. Mais il se croyait peut-être un peu trop dans un film, car cela ne se passerait certainement pas comme il le voulait.

Tout cela n’était que ses pensées et il dû se reprendre pour répondre à Kimiko. Elle partait déjà ? Si furtivement ? Aussi vite qu’elle était arrivée ?

« Comment j’aurais pu le savoir, je ne le survei… ARF ! »

Tout en parlant il s’était mit à s’avancer pour rattraper Kimiko qui avait déjà atteint la porte, mais dans le noir, ce n’était pas évident, et comme il n’avait pas été prudent, d’une enjambée il trébucha à terre, tête la première et se demandait vraiment à quel endroit de la chambre il se trouvait, et où était Kimiko. Elle n’était certainement pas encore parti, la porte en s’ouvrant aurait fait un peu de lumière. Il tendit ses bras en avant, toujours couché au sol, et sentit le pied de Kimiko qu’il attrapa instinctivement, comme s’il allait tomber d’une falaise et qu’il se retenait à une racine XD.

« Kimikoooo, j’ai mal T.T Aide-moi. »

Il bénissait sa chute, qui n’était pourtant pas du tout fait exprès, mais c’était peut-être un moyen pour retenir la jeune fille. En tout cas, il ne lui lâcherait pas le pied si vite. Il avait l’air malin au sol comme ça dans une telle position, il espérait tout de même qu’elle n’allume pas la lumière, car ce serait vraiment une situation humiliante pour lui. Mais ce n’était pas un problème.

- Hé mais, lâche moi

- Aiiie

Aide moi j'ai le pied

- Et garde tes mains ailleurs que sur moi

La lâcher, c’était trop demander à Nobuo. Comme s’il allait la laisser partir, sans même lui dire au revoir, sans même un bisou ? Son plan ne fonctionnait pas si bien que ça XD. Bien que Kimiko soit légèrement – voir pas mal – naïve, elle semblait dur d’atteindre tout de même.
Malgré tout, il trouva la technique pour ne pas qu’elle parte, et c’était la pitié. Tant pis s’il était en position difficile, le tout était de l’attirer vers lui. En tout cas, elle vint à la rescousse, Nobuo ne bougeant plus, et sentant la main de la jeune fille se poser sur lui après quelques tâtonnement XD. Mais une autre chute fut inévitable et elle se retrouvait ainsi complètement sur lui, à sa plus grande joie. Il savait que ce n’était pas voulu, et pensa alors que le destin faisait vraiment bien les choses ce soir là. Et c’est à son tour qu’elle demanda de l’aide, alors qu’elle devait avoir le pied coincé. Pour rien au monde Nobuo n’irait le décoincer en tout cas.

« Je… meurs. T’es pas légère. »

Il sourit en laissant échapper un souffle. Ce n’était pas du tout sérieux, au contraire, il la sentait à peine contre lui, mais cette sensation était tout de même très plaisante. Il reprit un air sérieux, même si c’était encore une fois pour en profiter.

« Bon, entraidons-nous. Il est où ton pied ? »

Il tâtonna une fois de plus avec ses mains, sa main droite effleura les cheveux de la jeune fille, vu que sa tête se trouvait sur son épaule. Il releva son bras, le dirigea un peu dans le vague plus loin, pensant arriver sur la jambe de Kimiko cette fois-ci mais par chance ou malchance sa main atterrit sur les fesses de son interlocutrice.

« Désolé, j’ai pas fait exprès cette fois-ci. »

Et c’était sincère, mais ce bêta en annonçant cela avouait ainsi qu’il l’avait fait exprès la dernière fois. Mais bon, au point où ils en étaient, il n’avait pas le choix, il ne voulait pas passer pour un pervers. Surtout que là, il risquait bien de se prendre une grosse claque. Il avait vite enlevé sa main juste après. Il avait ses limites, même s’il aurait bien voulu la laisser. En même temps, il était difficile pour lui d’atteindre son pied, vu qu’elle était dans le même sens que lui, ses pieds étaient forcément à peu près au même niveau des siens, et il n’était pas contorsionniste pour pouvoir les atteindre dans une telle position.

« Heu… Je ne peux pas aller plus loin par contre. Je ne suis pas si souple que ça. »

Mais ce n’était pas grave non ? Et s’ils restaient comme ça toute la nuit ? Finalement, ce qu’il aurait voulu s’était produit sans même qu’il s’en rende compte, même s’il se doutait bien que ça n’allait pas durer éternellement. Il sentait maintenant continuellement le parfum de Kimiko, c’était une sensation exquise.

- Oh n'exagères pas, tu n'es pas confortable non plus alors te plainds pas

- Tu as fais tout ca exprès ?? Espèce de...

- Tu comptes rester par terre encore longtemps ? Aller lèves-toi

- On peut peut-être allumer maintenant, à moins que tu ne supportes pas la lumière ?

Nobuo eut droit à une tape sur la tête, mais comme ce n’était pas une grosse baffe qui faisait bien mal, il avait plutôt apprécié le contact de la main de Kimiko sur sa tête XD. Ce qui n’était certainement pas l’effet désiré. Et il sourit à sa remarque. Etait-il donc inconfortable ? Il avait pourtant un beau corps, avec les sports qu’il pratiquait depuis petit. Ce n’était pas non plus le genre de garçon musclé. Il était pile dans la moyenne et c’est ce qui allait le mieux.

« Hmm, tu rigoles, je suis encore mieux qu’un canapé en velours moi. »

Et la jeune fille se rendit bien compte que depuis le début, Nobuo avait fait exprès ce petit jeu. Il s’était trahi lui-même, sans vraiment faire attention, mais finalement ce n’était pas plus grave que cela. De toute façon, dans leur situation actuelle, ils ne pouvaient faire grand-chose de plus. Néanmoins, il n’échappa pas à une seconde tape, sur le bras cette fois ci.
Lorsqu’elle tourna la tête, il sentit avec plus d’amplification le bon parfum de ses cheveux. Quel shampooing utilisait-elle donc ? C’était un truc maléfique qui vous emportait tellement ça sentait bon. Nobuo nota pour plus tard qu’il devrait aller porter plainte aux créateurs de shampooing – ces sales sorciers. C’était une torture pour lui, car à partir du moment où cette si bonne odeur arrivait jusqu’à ses narines, il n’avait qu’une envie, c’était lui caresser les cheveux. Mais il fallait qu’il se retienne s’il ne pouvait pas avoir à une vraie claque cette fois-ci. Sauf s’il se faisait passer pour Jiro. Mais ce n’était pas possible, il avait vraiment des idées bizarres des fois.

Et sans même s’en rendre compte, alors qu’il était perdu dans ses pensées, il sentit Kimiko bouger, et il fallait dire qu’elle ne se gênait pas pour prendre appui sur son corps, et il sembla qu’elle arriva finalement à se débloquer. Nobuo ne réagit même pas lorsqu’elle se releva prenant bien appui sur lui, car il n’avait plus de force pour bouger n’importe lequel de ses membres. Il voulait juste s’endormir avec Kimiko. Mais la jeune fille lui tendit une main pour l’aider à se relever. Nobuo tendit son bras, mais ne fit absolument aucun effort pour se remonter et resta allongé ainsi, tenant la main de la jeune fille. Il savait bien qu’elle ne pourrait le relever toute seule, s’il n’y mettait pas du sien.

« Maiiis j’ai mal au dos, c’est à cause de ma chute. »

Dit-il avec un air de chien battu, pour prendre Kimiko en pitié. C’était bien sûr de la comédie, il ne s’était même pas fait mal en tombant, il faisait surtout ça pour qu’elle reste, et peut-être qu’elle l’aide à le relever de façon plus consistante – en le portant peut-être ? 8D
Nobuo avait envie de tirer sa main vers lui pour entraîner Kimiko sur lui à nouveau, mais cela venait un peu de venir de se passer et elle s’était rendue compte qu’il le faisait exprès, alors peut-être ne voulait-il pas aggraver son cas. En fait, il pensait surtout à ce qu’il pouvait faire ensuite. Il fallait avouer qu’il était à court d’idée. Toutes ses tentatives semblaient échouer. Mais il n’était pas du genre à désespérer.

« La lumière artificielle abîme mes précieux yeux. »

Et qu’est-ce qu’il ne disait pas comme conneries… Mais il devait être complètement décoiffé maintenant. Bonjour la tête. Ce n’était pas trop un problème en soi, mais comme technique de drague, il y avait mieux. Même si on pouvait dire que Nobuo était au plus bas niveau qui soit, car pour ce qui était de technique de drague, il était pathétique et personne n’aurait pu se douter qu’il en pinçait pour Kimiko, avec tout ce qu’il lui faisait voir.

Puis, se rappelant que Kimiko devait toujours croire qu’ils se trouvaient dans la chambre à Jiro, et pour gagner un peu de temps, il reprit.

« Rha… Mais où est donc Jiro ? S’il aurait été là, rien ne serait arrivé voyons. »

Et décidemment, Nobuo enchaînait mensonge sur mensonge. Même s’il était là, et il était sûrement là, bien tranquille dans sa chambre, la situation aurait été la même. Nobuo ne pouvait pas s’annoncer vaincu maintenant. Il faisait comme s’il appréciait Jiro maintenant. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire.

- Un régime s'imposera, qu'est ce que tu es lourd, aaalléééé debouuuut

- Aie

- Pour la dernière fois, va allumer cette lumière.

Nobuo était plus que décidé à ne pas bouger d’ici, et Kimiko devrait avoir recours à de nouveaux subterfuges pour le lever, vu qu’il était trop imposant pour le faire bouger. Il finit par faire comme s’il s’était endormi, imitant légèrement un ronflement assez bruyant XD. De toute façon, Kimiko ne pouvait pas le laisser ici s’endormir, car après tout, selon elle, c’était toujours la chambre de Jiro. Que ferait-il s’il rentrait et voyait Nobuo au milieu de la chambre en train de dormir ?

Nobuo ne put s’empêcher de rire à l’évocation du régime. Cela le trahit d’une part, il ne dormait pas vraiment – même si on le devinait déjà bien avant à entendre son faux ronflement qui n’était pas du tout crédible. Il trouvait son corps déjà bien assez parfait, il n’avait pas besoin de régime. Mais juste après ce petit évènement, alors que Kimiko semblait essayer de nouveau vivement de le lever, il sentit que la main de la jeune fille le lâcha et entendit un gros fracas, Kimiko venait de tomber en arrière. Nobuo releva directement le haut de son corps, car vu le bruit, ce ne semblait pas être une simple petite chute comme celle qu’il avait subit.

« Fujita ! Ca va ? »

Bizarrement, lorsque Nobuo devenait plus sérieux, il ne pouvait s’empêcher d’appeler les gens par leur nom de famille. En général, il ne faisait guère attention aux différentes appellations, il était assez malpoli sur ce niveau là. Mais selon les situations, tout pouvait changer. Il ne mettait des fois pas de suffixe pour des personnes qu’il ne connaissait pas vraiment – comme Riku par exemple XD. Pour lui, toutes les appellations qui existaient ne servaient qu’à l’ennuyer, alors il avait décidé de n’en faire qu’à sa tête – comme d’habitude.

Il arrêta un peu de faire l’idiot, car s’il ne voulait pas que quelque chose arrive, c’était bien que Kimiko se fasse mal. Mais cela semblait déjà être fait, et par sa faute qui plus est. Il se leva rapidement, tâtonna dans le noir à l’encontre du mur et passa sa main sur l’interrupteur ce qui plongea la pièce dans la lumière. Nobuo se remit le shirt et le haut correctement, car c’était un peu du n’importe quoi depuis le moment où il traînait par terre, tout en se dirigeant vite fait vers Kimiko, assise par terre dans une position qui ne semblait pas très confortable. Il se baissa vers elle et remarqua tout de suite son genou, écorché, ce qui avait dû se faire pendant la chute.

« Ca va se mettre à saigner, il faut désinfecter ça. »

Sans vraiment faire attention, il se dirigea vers la petite armoire de son lit, et en sortit un mouchoir. Il avait oublié qu’ils étaient censés être dans la chambre de Jiro, au alors cela pouvait dire qu’il connaissait bien la chambre de son camarade, mais bon. Heureusement il avait du désinfectant. On pouvait toujours en trouver dans l’armoire de Nobuo, car vu qu’une période il enchaînait les coups, il avait déjà été blessé plusieurs fois à cause de combats stupides. Le désinfectant faisait un peu parti intégrante de sa panoplie XD.
Il prit donc le flacon et retourna auprès de Kimiko. Il ne lui demanda même pas son avis, ne se souciant même pas de se faire rejeter ou quoi que ce soit. En fait, il n’avait qu’une idée en tête, c’était lui venir en aide. Car c’était de sa faute ce qui venait de lui arriver. Il s’en voudrait tellement s’il faisait du mal à Kimiko. Il ne pouvait pas faire de mal à une fille, et alors si c’était Kimiko, c’était encore pire.

Il bascula légèrement le flacon sur le mouchoir, il n’avait que cela, puis le déposa sur le genou de Kimiko, tout doucement, pour que ça ne la pique pas trop. Nobuo ne pouvait s’excuser de vive voix, alors c’était aussi sa manière de s’excuser. Il n’était certainement pas assez honnête pour dire ce qu’il pensait.

- Ce n'est pas la chambre à Jiro...

- Qui l'aurai cru, que le monstre Nobuo puisse devenir aussi doux en si peu de temps, que c'est mignon

- Merci

Nobuo prenait bien soin de faire attention à ne pas lui faire mal tout en la soignant, car le désinfectant pouvait être douloureux. Puis elle évoqua le nom de Jiro, et il fallait dire que celui là lui était complètement sorti de la tête. Non ils n’étaient pas dans sa chambre, Nobuo le savait plus que bien. Mais il ne pouvait se résoudre à l’avouer, pour quoi il passerait ? C’était simple, Kimiko n’apprendrait peut-être finalement jamais que ce n’était que la chambre de Nobuo, car avec un peu de chance, si la prochaine fois qu’elle venait voir Jiro, elle ne se rappelait plus quelle chambre lui avait montré Nobuo, dans ce cas, il ne se ferait pas démasqué. Il décida donc de continuer sur sa lancée, en mentant le plus naturellement possible et répondant d’une voix assez douce.

« Toutes les chambres des garçons sont disposées de la même manière… Il ne faut pas être bête pour deviner où se trouvent ses affaires. »

Et puis Nobuo pensait également que si Kimiko découvrait par la suite qu’il avait menti, il ne serait pas là pour se faire engueuler, et cette histoire se tasserait, il n’aurait pas de problème de ce côté-là XD. Oui, Nobuo ne réfléchissait pas trop, il n’avait pas trop peur de cela en tout cas.

Le monstre Nobuo ? C’était comme ça qu’elle le voyait ?! Nobuo esquissa un sourire en coin et rit en soufflant par le nez.

« Qui a dit que les monstres n’étaient pas doux ? »

Et qui a dit qu’il était un monstre d’abord ? Mais il aimait bien entrer dans le jeu des autres, alors il ne pouvait que répondre ainsi à Kimiko, cela l’amusait. Mais en disant le « monstre Nobuo », cela lui faisait pensé à ce genre de vieilles légendes, connues et craint de tous. S’il était si important que cela, ça lui convenait fort bien.

Il n’avait cessé de tapoter tout légèrement sur la surface de son genoux avec le mouchoir imbibé de désinfectant, très soigneux, et releva la tête vers Kimiko lorsqu’elle celle-ci le remercia. Il la regarda droit dans les yeux. C’était la première fois qu’elle le remerciait, en même temps, avec lui, elle n’avait pas beaucoup d’occasions pour le remercier XD. D’habitude, il n’avait que faire des formules de politesse, des remerciements, tous ces trucs qui ne servaient à rien à part être faux avec la personne pour donner bonne impression de soi, ou quelque chose dans le genre. Mais venant de Kimiko, ça semblait avoir un tout autre sens pour lui. Qu’est-ce qui le retenait soudainement à l’embrasser ? Les actes étaient bien mieux que les paroles selon lui, il vivait comme ça. Mais il ne pouvait pas quand même.

Après ce regard insistant où il n’avait pas prononcé un mot, il reporta son attention sur le genoux de la jeune fille, reprenant le soin qu’il était en train de lui faire.

« Ne me remercie pas, c’est de ma faute. »

- Ca va aller

- Tu peux y aller maintenant, je vais dire à Jiro que je l'attends dans sa chambre

Comme Kimiko semblait aller mieux, ce qu’elle lui fit remarquer, Nobuo retira le mouchoir et se releva lui aussi. Il en profita pour le mettre dans la corbeille qui se trouvait non loin de lui et se retourna ensuite vers Kimiko, qui lui disait qu’il était libre de partir. Il n’avait pas pensé à cela. Il était dans sa propre chambre, mais comme il avait toujours fait croire que c’était celle de Jiro, il ne pouvait pas dire qu’il allait rester ici. Il se trouvait dans une impasse. A la limite, si Kimiko aurait juste eut l’intention d’attendre ici, il serait allé prendre l’air, histoire d’attendre qu’elle se lasse d’attendre et il aurait pu revenir dans sa chambre, mais c’était différent, voilà qu’elle prenait déjà son portable pour l’appeler.

Que faire ? Il fallait qu’il réfléchisse vite, d’ici quelques minutes, voir quelques secondes, Jiro serait au bout du fil, et si par malchance il était lui-même dans sa propre chambre, quelle serait la réaction de Kimiko. C’était simple, Nobuo avait deux solutions. Soit il partait maintenant loooin, pour que quand Kimiko se rende compte qu’il avait menti, il ne soit plus devant elle, soit il lui arrachait le portable des mains et le jetait par la fenêtre, sans expliquer son geste. En gros, soit il passait pour un gros menteur, soit il passait pour un vieux fou. Que de bons choix en perspective 8D. Ou bien il restait une ultime solution… Il se jetait lui-même pas la fenêtre 8D.

Dans le feu de l’action, sans plus attendre, et parce qu’il n’avait pas le temps, Nobuo s’approcha furtivement de Kimiko et lui prit le portable des mains à la volée. Il n’avait plus qu’à trouver l’explication à son geste maintenant, tout n’était qu’improvisation, ce n’était pas si dur, noon, non. Improvisons.

« Hm. Tu sais, s’il n’était pas déjà dans sa chambre, c’est qu’il devait faire quelque chose d’important ailleurs. Il est juste en retard à votre rendez-vous. »

Oui, car pour Nobuo, il ne savait pas que Kimiko était en fait venu ce soir là par hasard. Dans sa tête, comme elle lui avait dit dès le départ, il pensait que les deux adolescents avaient rendez-vous ce soir là. Néanmoins il commença à se poser des questions, car après tous les évènements, Jiro ne l’avait même pas appelé pour savoir où elle était, et pourquoi elle avait du retard.
Tout en continuant, il fronça les sourcils, comme si rien de cette histoire n’était résolue finalement, il se laissait aller lui-même.

« Mais… Tu as oublié que ce genre de rendez-vous est interdit. Je ne dis rien aux surveillants si on fait un marché. »

Il commença à sourire en coin. Il fallait bien qu’il fasse un compromis, il n’allait pas faire comme s’il n’avait rien vu, il voulait quelque chose en échange. Aucun de ses actes n’était gratuit, et puis c’était un bon moyen pour retarder le fait qu’elle l’appelle. Il avait d’ailleurs toujours le portable de la jeune fille en main.

- Héé rends-moi ca !

- Et alors ? Je n'ai pas l'intention de le déranger, juste de l'informer de ma présence ici, et ca ne te regardes pas d'ailleurs, alors passe moi ca

- Quel genre de marché ? Et d'abord, je ne passerai aucun marché avec toi, mets-toi bien ca dans la tête !

Nobuo jouissait intérieurement de cette nouvelle initiative, il s’en était bien sorti, et Kimiko n’arrivait pas à récupérer son portable, car il fallait dire que le jeune homme ne se laissait pas faire, et il n’avait qu’à monter son bras bien haut pour qu’elle ne puisse plus l’atteindre. Son appel ne le regardait effectivement pas, mais c’était la seule solution qu’il avait trouvé pour ne pas se faire prendre dans son propre piège – son mensonge. Mais ça, Kimiko ne le savait pas. Son acte avait en effet dû paraître exagéré ou étrange, tant pis. Ce n’était pas la première fois qu’il agissait de manière bizarre.

La voyant croiser les bras, il put rebaisser sa garde, mais tint toujours fermement le portable dans sa main, au cas où elle lui saute dessus pour le reprendre XD. Il se rendit aussi compte qu’il n’avait pas le numéro de Kimiko. Bien entendu, ils n’étaient pas en assez bons termes pour cela, mais il jalousait fortement Jiro sur ce point là. Lui pouvait appeler la jeune fille quand bon lui semblait, et Nobuo n’avait pas du tout l’avantage. Cela le mettait hors de lui mais il n’essaya de ne pas y penser.

Le genre du marché… c’est bien ce que se demandait aussi Nobuo. En fait, il aurait pu carrément en profiter en lui disant « Sors avec moi », mais il savait que ça ne marcherait pas et puis… l’idée n’était pas très bonne non plus. Tout de même, imaginant la tête de Jiro s’il apprenait que les deux jeunes gens étaient ensembles, il ne put s’empêcher de sourire en coin.

A ce moment, le seul moyen pour Kimiko de se sortir d’ici sans ennuis, c’était bien de coopérer avec Nobuo.

« Hmm, sauf que tu n’as pas le choix. Il suffit que j’aille appeler un surveillant, et c’en est fini de toi. »

Il réfléchit alors. Le marché ne pouvait être que de courte durée, car dès le lendemain, Kimiko n’aurait plus aucune raison de lui obéir, vu qu’elle serait de retour bien sagement dans son propre internat, et Nobuo n’aurait plus aucune preuve de sa présence ici. Le marché devait se faire maintenant. Et ce pouvait être un moyen de la faire sortir de sa propre chambre. Mais d’un côté, s’ils faisaient un marché, c’était pour qu’elle puisse rejoindre Jiro à cet instant sans ennuis, sans craindre que Nobuo n’aille tout cafeter. Il ne restait plus beaucoup de choix. Il devait peut-être bien avouer ses erreurs.

« Ce n’est pas la chambre de Jiro ici. »

Il avait parlé distinctement et d’une voix dont on sentait légèrement l’énervement. Il pensait qu’il n’avait pas non plus à s’excuser de cela. Et puis il avait dû l’avouer s’il voulait continuer, sinon il se trouvait dans une impasse. Juste après cette parole, il n’attendit pas une seule réaction et s’approcha furtivement d’elle, continuant.

« MAIS. Tu devras lui dire que tu m’aimes énormément. »

Et un grand sourire s’esquissa sur son visage. Il fallait qu'il s'y prenne de façon indirecte. Il voulait absolument que Jiro désespère et perde espoir pour qu'il se tourne vers quelqu'un d'autre. Malgré ça, il se demanda ce qu’elle allait dire pour la chambre car il avait menti, il était certain qu’elle ne réagisse pas bien, il le savait d'avance. Mais cela ne changeait en rien le fait qu’il puisse directement aller appeler un surveillant.

« Sinon le surveillant va pas être content, tu me comprends. » Chuchota-t-il.

- QUOI ?

- Si ce n'est que ca, je lui dirai

- Je n'ai plus rien à faire ici, je rentre

Nobuo sourit à la réaction de la jeune fille. Au moins c’était dit, elle ne se trouvait pas dans la chambre à Jiro. Parce qu’à mentir, on finissait toujours par avoir des ennuis. Et puis pour lui finalement, cela n’avait plus trop d’importance. Il était en position supérieure. Néanmoins, par la suite, sa réponse fut assez rapide et obéissante. Elle acceptait de dire ça à Jiro ? Il ne s’attendait pas à une telle réaction. Et voyant qu’elle s’empressa de prendre la direction de la porte, Nobuo réagit vite fait en la rattrapant et lui tenant le bras pour qu’elle s’arrête. Comme elle était juste devant lui et de dos, il en profita pour approcher son visage tout près de l’oreille de Kimiko et ainsi lui chuchoter.

« Ne t’avises pas de me mentir, tu ne t’en tireras pas comme ça. »

Surtout qu’il n’avait aucune preuve de ce qu’elle allait dire à Jiro, pire encore, si elle le liguait contre lui ? C’était possible. Mais il n’en avait que faire de cela, ce qu’il voulait, c’était voir le pauvre petit Jiro désespéré, voir ses rêves brisés. Ce serait bien fait pour lui. Nobuo pensait que c’était le genre de garçon qui ne connaissait pas les problèmes et qu’il avait bien besoin qu’on lui rabatte le caquet XD.

En attendant, Nobuo souriait toujours en coin, car Kimiko oubliait un élément, c’était toujours lui qui détenait son portable 8D. Elle avait fait une erreur, à être si pressée de partir. Il profita du temps qu’il soit derrière elle, toujours la visage très proche de son oreille pour glisser sa main droite dans son dos, histoire que si elle se retourne, elle ne remarque pas l’élément et ainsi ne le réclame pas. Elle avait dû l’oublier. Maintenant, elle pouvait sortir si elle le voulait, il avait quelque chose de bien assez important en main.

« Tu ne me souhaites même pas bonne nuit ? »

Dit-il avec un sourire narquois. Elle s’en allait comme une voleuse, non mais XD.

- De quel droit tu me menaçes comme ca ?

- Bonne nuit !

« Hmm. Ce n’est pas une menace, tu as juste un marché à tenir. »

Et puis, Nobuo se tiendrait bien vite au courant de savoir si elle avait dit ce qu’elle devait dire. Si ce n’était pas le cas, il trouverait un moyen de se venger, quel qu’il soit. Ce n’était pas les idées qui manquaient après tout, surtout dans la tête du jeune homme.

Elle ouvrit la porte d’une telle vivacité qu’il ne s’y attendait pas vraiment, et dû faire un bond en arrière pour ne pas se la prendre de justesse, même si elle l’avait frôlé. Il fronça les sourcils et pensa au fond de lui que ça aussi, il retiendrait. Mais vu qu’elle lui disait maintenant bonne nuit, même sur un ton énervé, il ne dit rien. Dès qu’elle fut sortie de la pièce, il s’approcha de la porte ouverte, passa sa tête dans le couloir pour lui répondre, d’un ton qui se voulait taquin et dragueur, pour rigoler.

« Bonne nuiiit Kiki-chaawn. Rêves pas trop de moi non plus, même si je sais que ça te fait du bien 8D ! »

Et il ferma la porte de sa chambre à la suite de ces paroles, elle ne pourrait rien lui répondre, et il riait intérieurement, car il savait très bien que cette phrase avait dû fortement l’énerver.

Il porta son attention sur la chambre maintenant. Tout d’abord il déposa le portable de Kimiko dans son armoire, tout en souriant sans s’en rendre compte. C’était parfait, il pouvait faire ce qu’il voulait maintenant. En même temps, il ne fallait pas trop qu’il se fasse repéré. Et il se dit bien que Kimiko remarquerait assez vite qu’elle n’avait plus son portable. Au moins demain matin. Il ne pensait pas qu’elle appelle qui que ce soit ce soir, car elle semblait être partie de l’internat pour de bon. Après tout, elle ne savait pas où était la vraie chambre de Jiro, et il commençait à se faire tard maintenant. Oui, le temps avait filé sans même qu’il ne s’en rende compte.

Il ne tarda pas à se coucher et à s’endormir assez rapidement.

{ Finishhh 8D }

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